L'incendie de Notre-Dame a-t-il causé une pollution au plomb?

摘要

Ce n'est que deux semaines après l'incendie, le 29 avril, que les autorités se sont exprimées sur le danger que pourrait présenter ce métal lourd toxique libéré en masse, essentiellement sous forme de poussières. Or le plomb est extrêmement toxique pour les enfants - attaquant cerveau et système nerveux, il peut conduire au décès -, mais aussi pour les adultes, en augmen-tant le risque d'hypertension artérielle et de lésions rénales. Dans un communiqué, la Préfecture de police a admis que «les valeurs enregistrées mettaient en évidence la présence de plomb dans certaines zones». Et a ainsi appelé les riverains de Notre-Dame de Paris à «procéder au ménage de leur habitation ou local et de leurs meubles et objets, à l'aide de lingettes humides». Le 9 mai, l'Agence régionale de santé (ARS) a dévoilé les chiffres de mesures locales: si dans l'air, les valeurs relevées sur l'île de la Cité sont «inférieures au seuil réglementaire de 0,25 microgramme par mètre cube», il n'en va pas de même aux abords de la cathédrale où les poussières se sont déposées un peu partout. «Sur le parvis et sur la voirie avoisinante, [a été enregistrée] une présence ponctuelle très importante de plomb dans les sols, à des niveaux d'environ 10 à 20 g/kg de sol par comparaison à la valeur repère du Haut Conseil de santé publique de 0,3 g/kg.» Des poussières toxiques que l'ARS localise également «dans les étages supérieurs de locaux administratifs donnant sur la cathédrale». Et chez les particuliers? En préconisant à ceux-ci de suivre des «mesures d'hygiène simples», comme l'emploi d'une serpillière humide pour nettoyer son logement, un lavage des mains régulier ou le nettoyage des jouets d'enfants, l'ARS a semé le trouble.