Nombre d'enseignes textiles ont décidé, depuis quelque temps, de baisser leurs prix afin d'enrayer le recul de leurs ventes. Cependant, la stratégie est assez risquée, comme le démontre une étude menée par le cabinet Simon-Kucher. «Le budget des consommatrices est sous pression et, pour tenter de relancer une demande qui se dérobe, les enseignes ont encore baissé leurs tarifs de 3 à 5% au premier semestre 2015. Mais, à y regarder de près, on constate que la promesse d'un prix bas ne suffit pas à déplacer les foules. Les femmes sont certes en quête de bonnes affaires, mais cela ne les empêche pas de rester lucides et prudentes», constate Martin Crépy, spécialiste du marché de l'habillement chez Simon-Kucher. Il a interrogé avec Audirep un peu plus de mille femmes au mois de juin dernier, afin de cerner leurs habitudes d'achat et leur sensibilité aux prix pratiqués par 37 enseignes accessibles (dont Cache Cache, Caroll, H&M, Pim-kie, Zara ou Comptoir des cotonniers). Plus de 40% des clientes de Morgan et de Naf Naf interrogées dans cette étude déclarent que le prix d'un jean y est «trop cher», alors que cet article y est vendu à un prix un peu moins élevé que la moyenne. Preuve que le coût perçu est supérieur au coût réel. «Un travail de réassurance sur les prix doit être engagé par certaines enseignes», préconise Martin Crépy.
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