Colette va refermer les portes de son temple de la hype

摘要

«Colette ne peut exister sans Colette.» La formule du communiqué est claire et sans équivoque. Et puisque Colette Roussaux, sa fondatrice, «aspire à arrêter de travailler», le célèbre concept store de la rue Saint-Honoré va fermer ses portes. D'autant que Sarah Andelman, sa fille et co-fondatrice, souhaite elle aussi «tourner la page». L'échéance est fixée au 20 décembre, mais déjà la nouvelle résonne comme un coup de tonnerre dans la modo-sphère parisienne et internationale où Colette fait figure de référence. En 20 ans, le concept store est devenu un temple incontournable de la hype. Un lieu où l'on vient autant ressentir l'air du temps que s'acheter le dernier gadget en vue, tout en se délectant de l'eau d'un glacier, disponible au Water Bar. Sa signature composée de deux points au bleu si caractéristique est connue et reconnue dans le monde entier. Pour de nombreuses marques, être sélectionnées chez Colette tient lieu de Graal. Il leur reste six mois pour atteindre cette quête puisque l'équipe l'assure : «Jusqu'au dernier jour, rien ne changera.» A bien y regarder, des signaux précur- seurs étaient pourtant envoyés, à l'image de la refonte du premier étage dédié à la mode pointue. Depuis sa création, la sélection multimarques y était opérée de main de maître par Sarah Andelman. La directrice artistique se faisait un point d'honneur à composer «au feeling» ses propres silhouettes avec des griffes qu'elle sélectionnait toute seule. Depuis la fin du printemps, la formule avait considérablement évolué, en prenant la forme d'un «relais», du nom qui a été donné à l'opération. Présenté comme ponctuel (et pour cause), le Relais est une carte-blanche offerte à plusieurs acteurs de la mode pour animer à tour de rôle la proposition vestimentaire. Un calendrier allant de Balenciaga à Chanel, en passant par le bureau de presse Lucien Pages ou Thom Browne, a été annoncé. Il courrait jusqu'à la fin de l'année et doit s'arrêter par le passage de Saint-Laurent.