De l'aiguilleur, son levier et sa hantise de l'erreur, jusqu' à la commande centralisée : la RGCF suit l'évolution depuis 1878

摘要

Souvent seul dans sa haute cabine vitrée dominant les voies de la gare ou de la bifurcation, l'aiguilleur a des responsabilités écrasantes : il doit préparer, en tirant sur de lourds leviers, les appareils de voie et les signaux qu'il voit par les baies vitrées de la cabine. Il prépare ainsi, à vue, l'itinéraire de trains qu'il ne voit pas encore, et quand le train passe à tout vitesse devant la cabine, il faut qu'il ne se soit pas trompé, que tout soit bien en place, aiguilles et signaux, car il est trop tard pour rectifier une erreur. Les sonnettes électriques des aiguilles tintent à chaque mouvement, celle du téléphone sonne en permanence, les voyants électriques de signalisation et de positionnement des trains s'allument ou s'éteignent, il faut courir rapidement d'un levier à l'autre et tirer avec force en prenant appui avec le pied : le métier est épuisant nerveusement et physiquement : voilà le rythme de vie de l'aiguilleur pendant le xix~e et une bonne partie du xx~e siècle. Aujourd'hui, comme nous l'apprenons dans un article de ce numéro de la RGCF, la commande centralisée a mis fin à ce cauchemar. Aujourd'hui ? Oui, si l'on admet qu'aujourd'hui commence en 1928, dans la RGCF qui décrit déjà la commande centralisée.