La physique nucléaire, dès ses origines,a accordé une place prépondérante à l'étude de l'interaction α-α, puisque c'est en 1927 que Chadwick et Rutherford réalisèrent les premières ex¬périences de diffusion a par l'hélium.Certes, à cette époque et jusqu'en 1939, cette étude fut conditionnée par le fait que les seules particules α dont on disposait provenaient de quelques sources radioactives naturelles (radium, thorium, polonium).Malgré d'aussi mauvaises conditions expérimentales, cette époque fut celle des idées fondamentales.C'est ainsi que Rutherford et Chadwick mirent en évidence que leurs résultats étaient similaires à ceux que Ton obtenait lors de la diffusion de particule α sur l'hydrogène.Ils remarquèrent que pour des particules α de faible énergie, les forces entre les particules étaient données par une loi de Coulomb, mais qu'un désac¬cord apparaissait pour des énergies plus grandes.Ils expliquèrent cela en invoquant la structure des particules et l'existence de forces supplémentaires.C'est encore à cette époque que prirent naissance les premiers doutes de l'inadaptation de la mécanique classique à la description de tels phénomènes.On disposait déjà d'un outil beaucoup mieux adapté, la mécanique quantique.Bien que Oppenheimer et Gordon aient trouvé que cette mécanique aboutissait aux mêmes résultats que la mé-canique classique pour une interaction purement coulombienne, Mott en 1930 prouva que ce résultat n'était plus valable dans le cas de particules identiques.Les diffusions α sur He4 étaient donc toutes indiquées pour la vérification de la formule de Mott, et furent alors longtemps réalisées dans cet esprit.
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