L'agneau, on y croit!. En 2002, la filière ovine choisissait ce slogan au volontarisme affiché pour relancer une production menacée de se marginaliser. Trois ans plus tard, une nouvelle carte de France du mouton se dessine, avec à l'horizon, un défi majeur : d'ici 10 ans, 40 % des éleveurs vont partir à la retraite. L'arrêt des exportations britanniques de mouton en 2001, pour cause de fièvre aphteuse, a révélé la fragilité de la filière francaise. L'aval n'avait plus de matièrepremière à travailler. Cette pénurie a modifié les circuits d'approvisionnements en créant une forte concurrence avec les importations de produits néo-zélandais alors que la production francaise ne couvre que 40 % des besoins, explique Serge Preveraud, secrétaire générale de la Fédération nationale ovine (FNO). La filière se mobilise et lance en 2002 une charte nationale pour inciter les éleveurs à se lancer dans cette production. Les objectifs : encourager l'installation de nouveaux éleveurs, développer la production dans les ateliers existants et reconquérir des parts de marché pour l'agneau francais. Chacune des 19 régions ovines reprend ces axes d'action et les adapte à son territoire. L'accent est mis sur la formation, l'accompagnement technique des éleveurs et la rentabilité par rapport aux autres productions. Trois ans plus tard, cet engagement auprès des éleveurs porte ses fruits. En baisse constante depuis 20 ans, pour la première fois en 2005, le cheptel se stabilise.
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