Sélectivité des prises Pêcheurs et scientifiques dans le même bateau

摘要

Dans sa gestion de la ressource, Bruxelles s'appuie sur les connaissances scientifiques. Une approche que partagent désormais les pêcheurs francais. Pour mieux comprendre le phénomène de captures accidentelles de dauphins, les professionnels participent aux travaux des scientifiques. Dans leurs filets, les pêcheurs remontent selon la FAO 90 millions de tonnes de poissons dont 7 millions sont rejetées à la mer. Ces prises dites accessoires ou accidentelles sont autant de ponctions inutiles sur une ressource déjà trop exploitée. Pour limiter ces captures accidentelles, l'Europe conduit une politique de sélectivité des pêches en s'appuyant sur la réglementation (limiter la taille du maillage des filets) et la recherche scientifique (évaluer la ressource et mettre au point de nouvelles techniques de pêche). Ainsi, le programme merlu appliqué aux 240 bateaux de la flottille langoustinière du golfe de Gascogne (lire Bima 1507 page 7) devrait permettre de sauvegarder 14 millions de juvéniles chaque année. Autre espèce à faire l'objet de recherches : les cétacés qui viennent se nourrir dans les filets tirés par les chalutiers pélagiques et peuvent finir par s'y noyer, prisonniers des mailles. La popularité du dauphin donne à ces captures accidentelles une audience médiatique qui pointe un doigt accusateur sur la pêche au chalut boeuf pélagique pratiquée pour le thon blanc, l'anchois, et de novembre à avril, pour le bar.