Pour réaliser une greffe, l'organe doit souvent faire l'objet d'un transfert d'hôpital à hôpital, les prélèvements étant généralement réalisés dans un établissement médical éloigné de celui du receveur. D'où l'idée d'utiliser les drones comme l'a testé l'université du Maryland à Baltimore (États-Unis). Le vol a duré une dizaine de minutes sur une distance d'environ 4,5 km. L'idée, séduisante, a cependant ses limites: le rayon d'action des drones est en effet, pour l'heure, limité à environ 5 km, notamment du fait de la portée du signal radio les reliant à la télécommande de l'opérateur. Ce mode de transport n'est pas non plus sans risque. «Il y a quelques années, le CHU de Bordeaux avait fait un test avec une poche de sang livrée par drone. Las! celui-ci s'est écrasé contre le pilier d'un pont», explique Thierry Vallat, avocat, spécialiste du droit des drones. En France, les réseaux de transports d'organes sont très organisés. «Ceux-ci sont conditionnés à 4°C dans des conteneurs spécifiques pour être acheminés. On choisit alors le moyen de transport le plus adapté: ambulance, train, avion..., explique-t-on à l'Agence de la biomédecine. Le transport d'organes par drone pourrait être envisagé à l'avenir, même si cela suppose de lever un certain nombre de difficultés et de sécuriser davantage ce mode de transport. Mais pour l'heure, le transport de greffons bénéficie de partenariats gracieux très efficaces avec Air France et la SNCF.» Sur la route, pour gagner du temps, les livraisons sont même encadrées par une escorte policière.
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