Les limites du traçage numérique de la population

摘要

Le gouvernement l'a annoncé début avril : le chantier est lancé d'une application mobile de « distanciation sociale » pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Appelée StopCovid, elle permet à des téléphones passant à proximité les uns des autres d'échanger leurs identifiants par transmission sans fil Bluetooth (à courtes distances). Si l'un des appareils appartient à une personne enregistrée ensuite comme malade du Covid-19, une alerte est envoyée aux autres, sans que personne ne sache qui est infecté. Cela afin d'encourager les gens exposés à se faire tester ou à se confiner. Les données échangées sont annoncées comme « anonymisées » (voir le schéma ci-dessous). Le projet a été confié à un consortium européen de recherche appelé PEPP-PT, piloté par Inria. Mais à peine lancée, la machine s'est grippée. Invoquant un manque de transparence, les écoles polytechniques fédérales de Lausanne et de Zurich (Suisse) ont quitté le consortium et mènent leurs propres travaux. Par ailleurs, 300 scientifiques ont signé une déclaration critiquant les zones de flou du projet. Et chacun d'avancer en ordre dispersé. De son côté, le gouvernement italien va utiliser l'application Immuni, développée par une société milanaise et le centre médical Santagostino.