Minéraux, végétaux et une trentaine d'espèces animales parmi les plus toxiques au monde (grenouilles, mygales, veuves noires, scorpions, et serpents) en plein Paris, le défi est osé. La star de l'exposition: un mamba noir, le serpent le plus grand et le plus venimeux d'Afrique. Dans les coulisses, tout le monde est sur le qui-vive pour assurer la sécurité. Les animaux les plus dangereux et les plus rapides sont répartis dans des salles de confinement. Au moindre risque de fuite, il est possible d'enclencher la fermeture des portes. Par ailleurs, chaque terrarium dispose d'un double vitrage et d'un espace libre de 4 mètres devant lui pour que personne ne se retrouve coincé face à un éventuel fuyard. La cage du mamba noir est même protégée par un verre feuilleté de sécurité réalisé sur mesure. «Incassable», certifie François Lemoine, responsable de l'aménagement pour assurer la sécurité du public. Et pour le mamba noir, pas d'ouverture directe avec l'extérieur: sa nourriture (essentiellement des petits rongeurs) est déposée dans un sas séparé par une trappe. Enfin, des soigneurs sont présents au musée tous les jours, y compris ceux de fermeture. Si malgré tout un accident arrivait, l'hôpital Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), détient tous les antivenins des invités du palais — une condition qui a d'ailleurs conduit à écarter la venue de certaines espèces pour lesquelles les sérums ne sont pas disponibles en France.
展开▼