Les attentats terroristes qui ont touché la France ainsi que la mobilisation nationale qui a suivi ont forcément perturbé le début de la campagne des soldes d'hiver. «Il est certain que les trois premières journées et le week-end qui a suivi ont été plombés», relève Pierre Bardet, directeur général de l'association Vitrines de Strasbourg. Et encore, l'ouverture du dimanche étant interdite dans la métropole alsacienne, aucune marche républicaine n'a contrecarré l'activité dominicale. Contrairement à ce qui s'est produit dans d'autres grandes villes. Et surtout à Paris, où par exemple le magasin Camaïeu de la place de République, a bien évidemment renoncé à ouvrir ce premier dimanche de soldes. Il est vrai que trois jours durant, «les gens n'avaient pas la tête à consommer», observe Jean-Marc Lasselin, dirigeant de la marque-enseigne Christine Laure. Ce que confirment nombre de ses confrères, dont l'un fait état de grands magasins parisiens plutôt vides le vendredi soir au plus fort de la crise. Et le week-end n'a pas forcément été plus actif. Selon un sondage effectué par Toluna pour notre confrère Lsa, le trafic dans les magasins lors de ce premier week-end a reculé de près de 4% à l'échelle de la France. Et même de 10% en Ile-de-France. De fait, ce coup d'arrêt a été ressenti avec une intensité variable selon les régions. Ainsi Pierre Mestre, dirigeant du groupe de distribution de mode enfantine et puériculture Orchestra, assure que «ce phénomène a principalement été constaté à Paris intra-muros». Dans le reste de son réseau, «les soldes ont plutôt bien démarré». Cela vaut pour son parc physique mais aussi - et surtout - pour son site marchand. Ce dernier a «explosé puisque les ventes y ont été trois fois plus fortes lors de ces trois premiers jours».
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